Pépinière, couveuse, incubateur, accélérateur : quelle structure est la plus adaptée à votre startup ?

28 janvier 2020 | Actualités

Difficile de se repérer parmi les nombreuses solutions d’accompagnement et d’hébergement qui sont proposées aux startups.

Pourtant, le choix de la structure la mieux adaptée est indispensable et les différentes options proposées couvrent les différentes phases de développement du projet et les besoins de la société ou de son fondateur.

Nous vous proposons de faire le point sur le sujet.

La couveuse d’entreprise : réservée à la phase préalable à l’immatriculation de la société (je teste mon projet)

La couveuse est avant tout un hébergement juridique, permettant à un entrepreneur de tester son activité et la traction du marché pour son projet.

Concrètement, la couveuse « prête » son numéro de SIREN au couvé afin qu’il puisse émettre des factures avant de lancer toute démarche administrative.

Afin de pouvoir proposer ce dispositif, les couveuses font signer un contrat spécifique, le Contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape). Ce contrat permet à l’entrepreneur de maintenir son statut (et de percevoir ses indemnités Pôle Emploi) et définit les moyens matériels, techniques, technologiques qui seront mis à sa disposition.

Le Cape est particulièrement adapté aux porteurs de projet qui ont besoin d’une existence légale pour prospecter ou réaliser un prototype auprès d’un sous-traitant mais n’ont pas encore le temps / l’envie de réfléchir à la structuration de la société (associés, capital social, forme sociale…).

Attention, durant toute l’exécution du Cape, le chiffre d’affaires réalisé est bloqué sur un compte couveuse et l’entrepreneur ne peut pas le récupérer avant sa sortie, sauf sur présentation d’un justificatif pour frais professionnels.

Au niveau de sa rémunération, la couveuse perçoit généralement un montant mensuel fixe auquel s’ajoute un variable calculé sur le chiffre d’affaires réalisé.

L’incubateur : l’allié lors de la création de l’entreprise (je crée ma startup)

Un incubateur propose avant tout un hébergement physique aux startups phase de création ou de développement (jusqu’à 3 ans après l’immatriculation), qui ont une existence juridique mais n’ont pas encore réellement généré des profits.

Au sein de l’incubateur, les startups peuvent tout d’abord faire rencontrer de nombreux acteurs du marché et bénéficier ainsi de synergies. Elles ont également accès à des formations leur permettant de mieux appréhender les enjeux commerciaux, juridiques et stratégiques de leur projet. L’incubateur met également à disposition de l’entrepreneur un réseau d’experts partenaires. Le cabinet Startlaw est d’ailleurs partenaire de nombreux incubateurs au sein desquels ses avocats accompagnent les porteurs de projets.

Afin de profiter de toutes les possibilités d’un incubateur, il est important de bien choisir celui-ci. En effet, il existe des incubateurs publics, privés et spécialisés dans un domaine spécifique, en lien avec de grandes écoles ou encore des entreprises (pour les projets en intreprenariat).

Attention, la sélection à l’entrée est plus ou moins stricte et il est important de travailler en amont son dossier.

Les tarifs proposés par les incubateurs varient selon les prestations proposées et le carnet d’adresses mis à disposition et peuvent être débuter à 150 euros par mois pour un bureau à 5000 euros par mois pour bénéficier d’un éventail de services très fournis et un réseau de financement.

L’accélérateur : un bon vecteur pour lever des fonds (je grandis)

L’accélérateur concerne principalement de startups déjà autonomes cherchant à accélérer leur développement et leur croissance par une levée de fonds.

Cette structure, si elle peut également proposer un hébergement physique et un catalogue de services, se différencie des autres par un mentorat fort et surtout la présence d’investisseurs, notamment des business angels, susceptibles d’investir dans les startups accélérées.

Ainsi, l’accélérateur d’entreprises permet aux startups de trouver un investissement en capital amorçage (apport de fonds propres finançant les dépenses préalables à la création d’une entreprise : recherche-développement, études de faisabilité, études de marché, brevets…).

La rémunération des accélérateurs est très variable et prend généralement la forme d’une prise de participation (en général entre 8 et 15 % du capital social).

La pépinière d’entreprise : un lieu de rencontre et de partage (je me développe)

La pépinière propose aux sociétés de moins de trois ans un hébergement physique et un service d’accompagnement. Elle n’est pas réservée aux seules startups et peut accueillir les entrepreneurs quelle que soit leur activité.

L’idée est de créer un réseau et de casser la solitude parfois pesante du jeune entrepreneur.

Certaines pépinières possèdent le label européen Centres européens d’entreprise et d’innovation (CEEI) et sont alors investies d’une mission d’intérêt public. Ces pépinières labellisées se concentrent alors sur le développement des sociétés innovantes dont l’objectif est de contribuer au développement local.

Les tarifs varient d’une pépinière à l’autre et sont relativement comparables à ceux d’un incubateur.